Tomates : arroser le soir pourrait ruiner votre récolte, voici pourquoi les pros déconseillent cette habitude

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L’humidité nocturne : un terrain parfait pour les maladies
Pourquoi le matin est le moment idéal ?
Ce qu’il faut éviter pour protéger sa récolte

Je l’ai fait pendant des années, sans vraiment me poser de question. Arroser mes tomates le soir, quand tout est plus calme, quand la lumière tombe doucement, me semblait évident. Moins de chaleur, moins d’évaporation, donc plus d’efficacité, pensais-je. Jusqu’au jour où mes plants ont commencé à dépérir sans raison apparente. Un maraîcher m’a alors expliqué pourquoi cette habitude, que beaucoup trouvent logique, peut en réalité ruiner toute une récolte. Depuis, j’ai complètement changé ma façon de faire.

L’humidité nocturne : un terrain parfait pour les maladies

Le problème, ce n’est pas tant l’eau en elle-même, mais ce qu’elle laisse derrière elle. En arrosant le soir, l’humidité stagne sur les feuilles et au pied des plants toute la nuit. Et c’est exactement ce qu’adorent les champignons. Le mildiou, notamment, se développe quand les feuilles restent mouillées pendant plusieurs heures d’affilée, sans ventilation ni soleil pour sécher.

Je l’ai appris à mes dépens : mes tomates, que j’arrosais consciencieusement chaque soir, ont été attaquées par le mildiou en plein mois de juillet. En quelques jours, les taches brunes se sont propagées, les feuilles ont jauni, et j’ai perdu la moitié de ma récolte. Ce qui me semblait un geste bienveillant a fini par me coûter des kilos de tomates.

Pourquoi le matin est le moment idéal ?

C’est tout bête, mais c’est une question de logique. Le matin, la plante profite de la fraîcheur, et surtout, le soleil se lève peu après. Résultat : les feuilles sèchent rapidement, l’eau est bien absorbée par les racines, et l’humidité ne s’accumule pas.

Arroser tôt permet de limiter la prolifération des maladies et d’encourager une croissance plus saine. Les professionnels le savent bien : dans la majorité des exploitations maraîchères, l’arrosage se fait entre 6h et 9h. Et ce n’est pas un hasard.

Depuis que j’ai adopté cette routine, mes tomates se portent bien mieux. Je privilégie un arrosage lent, au pied, sans mouiller les feuilles, et je laisse toujours le sol respirer. Un paillage en surface m’aide aussi à conserver l’humidité pendant la journée, sans excès.

Ce qu’il faut éviter pour protéger sa récolte

En plus d’éviter l’arrosage du soir, il faut faire attention à d’autres petits détails. Ne jamais arroser en pluie fine, par exemple. Cela favorise encore plus l’humidité sur les feuilles. Il vaut mieux arroser avec un tuyau ou un arrosoir à bec long, directement à la base du plant.

Autre piège : arroser trop souvent. Un plant de tomate bien paillé n’a pas besoin d’eau tous les jours. Deux à trois fois par semaine suffisent, en quantité généreuse. C’est la profondeur de l’arrosage, pas sa fréquence, qui fait la différence.

Aujourd’hui, j’ai retrouvé des plants vigoureux, des feuilles bien vertes, et des fruits en pleine forme. Tout ça pour avoir simplement déplacé mon arrosage de quelques heures. Comme quoi, dans un potager, le bon geste au bon moment, ça change tout.