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En 2013, alors que le monde de l’automobile était encore largement dominé par les véhicules à moteur thermique, Philippe, chef d’entreprise à Besançon, a décidé de prendre le pari audacieux d’électrifier sa flotte d’utilitaires. À la tête d’une société spécialisée dans l’entretien et le dépannage des systèmes de chauffage, pompes à chaleur et climatisations, il a su transformer ce défi en une opportunité significative, tant sur le plan économique qu’environnemental. Au fil de cet article, nous explorerons son parcours, les enjeux et les bénéfices d’une telle transition.
Les débuts d’une transformation audacieuse
Philippe se souvient que son aventure vers l’électrique a débuté avec une campagne de déstockage d’une petite voiture électrique, la Mia. À l’époque, les options disponibles étaient limitées, mais cette occasion s’est avérée être un tournant. « Tout a commencé avec un coup de poker », déclare-t-il. L’intégration de ce premier véhicule électrique a démontré non seulement la viabilité des véhicules électriques pour de courtes distances, mais également l’efficacité qu’ils pouvaient apporter en termes de réduction des coûts d’exploitation.
Au fur et à mesure que l’entreprise s’installait dans cette nouvelle dynamique, Philippe a observé des économies significatives sur les coûts de carburant et d’entretien. La flotte a rapidement gagné en visibilité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, transformant les véhicules électriques en véritables mascottes de la société. Cela a permis de renforcer une image d’entreprise moderne et soucieuse de l’environnement, véritable atout auprès des clients.
Affronter les doutes : la transition vers l’électrique
Malgré les avantages, la transition vers l’électrique n’était pas sans défis. Le marché restait encore sceptique, et de nombreuses entreprises hésitaient à faire le saut, percevant les véhicules électriques comme trop limités pour leurs besoins quotidiens. Philippe a toutefois persisté, conscient que l’électrification de sa flotte serait essentielle pour répondre aux exigences de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), qui impose d’adopter un quota de véhicules électrifiés. Cette contrainte légale incite de plus en plus d’entreprises à réfléchir sérieusement à l’intégration de l’électrique.
« Le passage au 100 % électrique n’est pas venu du jour au lendemain », souligne Philippe. Il a fallu du temps pour adapter les infrastructures, notamment celles liées à la recharge à domicile. Avec des bornes plus puissantes, capables de gérer des puissances allant de 7 à 11 kW, il a aussi fallu convaincre les équipes de l’impact positif de cette démarche. Malgré un scepticisme initial, les techniciens ont fini par constater les atouts en termes de confort de conduite et de silence qu’offraient les véhicules électriques.
Bénéfices économiques et écologiques
L’un des aspects les plus marquants de cette transition a été le gain financier palpable. Pour une flotte de neuf véhicules, l’entreprise a vu sa consommation passer à une moyenne de 23 kWh/100 km, équivalant à environ 5,75 euros par 100 km, contre 13,60 euros pour des véhicules thermiques. En chiffres, cela représente une économie annuelle d’environ 18 000 euros pour une distance annuelle de 25 000 km.
L’entretien des véhicules a également connu une réduction conséquente, avec des économies atteignant 6 000 euros par an. Philippe met également en avant la contribution de cette démarche à la réduction de l’impact environnemental de son entreprise. Grâce à l’électrification, l’entreprise évite ainsi 140 kg de CO₂ par jour pour environ 1 000 km parcourus.
Une flexibilité améliorée grâce à la recharge à domicile
Un autre avantage indéniable pour l’entreprise a été la flexibilité apportée par la recharge à domicile. « Nous n’avons plus besoin de passer par des stations-service, ce qui réduit les temps morts et optimise nos tournées », explique Philippe. Chaque matin, les techniciens partent avec un véhicule rechargé à 100 %. Cela a non seulement amélioré l’efficacité opérationnelle, mais a également renforcé la satisfaction des employés qui bénéficient d’une plus grande autonomie.
NewsTransformez un noyau de pêche en un magnifique arbre fruitier : découvrez notre méthode infaillible !Philippe se rappelle de certaines journées où l’autonomie nécessaire pour leurs interventions était à peine de 50 kilomètres, lorsque d’autres nécessitaient jusqu’à 230 km. Grâce à la capacité des modèles comme l’Opel Vivaro-e, offrant jusqu’à 330 km d’autonomie, l’entreprise a su adapter sa flotte à ces besoins variés. Ce type de diligence et d’adaptation témoigne de l’engagement de Philippe à optimiser ses ressources tout en plaçant l’environnement au cœur de sa stratégie.
Un appel à l’action pour les entreprises
Philippe invite aujourd’hui d’autres chefs d’entreprise à envisager cette transition. « Il faut oser se lancer », déclare-t-il. Toutefois, il insiste sur l’importance d’anticiper les contraintes liées à la recharge et à l’autonomie. « Une fois ces obstacles levés, les gains économiques, organisationnels et écologiques sont indéniables », affirme-t-il. Avec plus de dix ans d’expérience dans l’électrification de sa flotte, Philippe est convaincu que cette démarche gagnante s’inscrit dans l’avenir des entreprises.
Alors que la fiscalité sur les entreprises récalcitrantes à l’électrification de leurs flottes se renforce, comme l’indiquent les nouvelles législations françaises, il est essentiel que les entreprises prennent les devants pour éviter les sanctions et s’engager sur la voie de l’innovation durable. Un appel aux actions futures dans le cadre du développement durable et de la responabilité sociétale des entreprises.
