Stellantis s’engage envers l’Italie et la France

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Les récentes déclarations des dirigeants de Stellantis, notamment de Jean-Philippe Imparato, empresario à la tête de Stellantis Europe, montrent un engagement fort de la multinationale envers ses sites de production en Italie et en France. Alors que le groupe fait face à des défis liés à la transition énergétique et à des tensions sociales, il est essentiel de comprendre comment Stellantis – né de la fusion de PSA et Fiat Chrysler – envisage son avenir sur ces deux marchés historiques, qui sont au cœur de sa stratégie industrielle.

L’Italie, au centre des préoccupations de Stellantis

Stellantis s’affirme résolument en faveur de l’Italie, considérée comme « au centre de la stratégie » du groupe. Lors d’une récente intervention, Imparato a affirmé qu’un plan industriel spécifique pour chaque usine italienne est en cours d’élaboration. Ce plan vise à rassurer les employés et à répondre aux attentes du gouvernement et des syndicats, inquiets des répercussions économiques de la transition vers les véhicules électriques.

Les histoires de tourments économiques autour de la Fiat 500, ainsi que les « longues périodes de chômage technique » qui en résultent, soulignent la nécessité d’une réponse rapide et efficace. Les usines italiennes, en particulier celle de Mirafiori, qui produit la commercialement délicate Fiat 500e, sont aujourd’hui sous pression pour assurer leur viabilité.

Mesures concrètes pour assurer l’avenir des usines

Dans un contexte où les inquiétudes grandissent quant à l’avenir des usines italiennes de Stellantis, l’entreprise a pris des engagements clairs. Imparato a promis que la Fiat 500, au cœur de la production à Mirafiori, continuera à être fabriquée en Italie. Il a ainsi souligné : « Mirafiori vivra et sera développé ». Cette déclaration vise à apaiser les craintes des syndicats qui exigent une production accrue sur le sol italien en réponse à des pertes d’emplois significatives chez les sous-traitants.

Dans un environnement où la part des véhicules électriques (VE) dans les immatriculations italiennes est tombée sous les 4 %, Stellantis a également fait savoir qu’il préparait l’arrivée d’une version hybride de la Fiat 500. De plus, la production d’environs 100 000 véhicules par an est envisagée à Mirafiori d’ici 2025. Cette nouvelle version serait un facteur crucial pour dynamiser l’offre et répondre aux attentes des consommateurs, dans un marché actuel tourné vers des modèles plus écologiques.

Un engagement simultané envers la France

En parallèle, Stellantis ne néglige pas son engagement envers la France. Lors d’une rencontre récente entre John Elkann, le president de Stellantis, et Emmanuel Macron, la volonté de maintenir les sites de production français a été affirmée. Ce dialogue stratégique est essentiel dans un climat où les incertitudes entourant certains sites, comme celui de Poissy, posent question.

Le gouvernement français attend de Stellantis qu’il renforce ses engagements. Dans ce cadre, le maintien du site de fabrication de batteries à Douvrin (Pas-de-Calais) est un point important, garantissant que le groupe s’inscrit dans la transition énergétique tout en préservant les emplois en France. Un rapport de 2023 indiquait que Stellantis avait produit environ 730 000 unités en France, un chiffre qui montre l’importance de cette production dans l’équilibre global du constructeur.

Les défis à relever

La transition vers une production plus verte et la montée en puissance des modèles électriques posent des défis d’ordre économique et technique. Imparato a évoqué les prévisions concernant l’Italie, indiquant que le pays pourrait devenir le second site de production en Europe d’ici 2029, après l’Espagne, une nouvelle qui a suscité des interrogations sur la capacité de l’Italie à rivaliser sur ce plan.

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Des inquiétudes subsistent, notamment sur le coût de l’énergie, qui est relativement élevé en comparaison avec d’autres pays, comme l’Espagne. Carlos Tavares, prédécesseur d’Imparato, avait souligné cette problématique tout en appelant à la nécessité d’améliorer la compétitivité des établissements italiens. Ce défi sera crucial pour pérenniser l’avenir de Stellantis en Europe tant du point de vue productif qu’en termes d’innovation.

Vers une coopération renforcée avec les gouvernements

L’un des enjeux majeurs reste la collaboration entre Stellantis et les gouvernements français et italiens. Un climat de travail serein pourrait permettre de mener à bien les projets d’avenir du groupe. Adolfo Urso, ministre italien du Made in Italy, a exprimé le souhait d’un plan qui affirme le rôle de l’Italie dans le portefolio de Stellantis à moyen terme. Cela inclut potentiellement des investissements dans la recherche et développement, ainsi que des incitations visant à encourager les modèles vertueux d’assemblage.

Toutefois, des signes d’un certain désengagement du gouvernement français face à la situation d’une usine comme celle de Poissy sont également perceptibles. Le constat est clair : les gouvernements doivent montrer une forte volonté de travailler main dans la main avec Stellantis pour garantir l’avenir de la production automobile dans leurs pays respectifs, surtout dans un contexte où les prévisions de transition vers le tout électrique sont de plus en plus insistantes.

L’avenir de Stellantis s’écrit en Italie et en France

Stellantis se positionne à un tournant décisif qui pourrait réinventer son approche des marchés européens. En adoptant une stratégie qui se veut à la fois pragmatique et inclusive, elle semble déterminée à maintenir ses racines italiennes tout en nourrissant un partenariat solide avec la France. Ce nouvel alignement pourrait être la clé pour surmonter les défis posés par l’évolution du marché de l’automobile et la transition vers des technologies plus durables, et ce, tout en veillant à la préservation des emplois sur le long terme.


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