Afficher les titres Masquer les titres
Comme beaucoup, j’ai eu cette envie : cultiver mes propres tomates. L’idée avait tout pour plaire. Moins de trajets au supermarché, plus de goût dans l’assiette, et surtout, le sentiment de produire quelque chose de mes mains. Alors au printemps dernier, j’ai décidé de me lancer dans ce mini potager maison.
J’ai commencé par acheter six plants de tomates, pensant que ce serait largement suffisant pour la saison. Puis sont venus les sacs de terreau, les pots, les tuteurs, un peu d’engrais bio, du paillage pour garder l’humidité, et quelques outils de base que je n’avais pas encore. J’ai voulu bien faire, avec des produits de qualité. Résultat : entre les achats en jardinerie et les commandes en ligne, j’en ai eu pour environ 85 euros.
JardinageRedonnez vie à vos massifs après l’été grâce à cette astuce de récupération surprenante : des arbustes éclatants à portée de main !Et je ne compte même pas l’eau utilisée pendant les fortes chaleurs de juin et juillet, ni l’essence pour aller chercher le matériel. À ce moment-là, je pensais encore que j’allais amortir ces frais avec une belle récolte. Mais la réalité m’a vite rattrapé.
Une récolte modeste pour un investissement bien trop élevé
J’avais naïvement imaginé récolter entre deux et trois kilos par plant, comme le promettaient certains sites. En pratique, j’ai récolté 3,5 kilos au total, toutes variétés confondues. Des tomates cerises, quelques cœur de bœuf, des classiques rondes… Mais plusieurs plants n’ont pas tenu le choc. Le mildiou est arrivé malgré mes efforts de prévention. J’ai perdu presque un tiers de ma récolte à cause de l’humidité et d’un mauvais arrosage au départ.
En faisant le calcul, 85 euros de dépenses pour 3,5 kilos récoltés, ça revient à 24,28 euros le kilo. Bien au-dessus du prix des tomates bio en magasin. Et encore, je n’ai pas compté mes heures de jardinage, ni les petits accessoires que j’avais déjà chez moi. Au final, ce n’est pas rentable du tout.
J’ai voulu m’équiper sérieusement dès le départ, sans me rendre compte que j’aurais pu faire plus simple. Un peu moins de matériel, un sol mieux préparé au lieu d’un gros bac hors sol, et surtout plus de patience. J’ai tout appris en cours de route, mais chaque erreur m’a coûté du rendement.
Jardiner pour le plaisir, pas pour le portefeuille
Alors oui, cultiver ses tomates, c’est valorisant. On apprend, on observe la nature, on se reconnecte à un rythme plus lent. Mais il faut être honnête : économiquement, ce n’est pas toujours judicieux, surtout la première année. À moins d’avoir déjà tout le matériel, un sol prêt et un minimum d’expérience, la facture grimpe très vite.
JardinageTransformez un noyau de pêche en un magnifique arbre fruitier : découvrez notre méthode infaillible !La prochaine fois, je ferai autrement. Moins de variétés, moins de dépenses, plus d’attention au sol et au climat. Parce qu’au fond, ce que je retiens, ce n’est pas le prix au kilo, mais la satisfaction de croquer dans une tomate que j’ai vu pousser de bout en bout. Même si, cette fois, elle m’a coûté plus cher que prévu.