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Le secteur des flottes d’entreprises en France connaît actuellement une période de stagnation notoire, avec des immatriculations en baisse continue. Cela dit, cette tendance s’accompagne d’un phénomène singulier : une véritable effervescence autour des véhicules électriques et hybrides. Alors que les motorisations traditionnelles, telles que l’essence et le diesel, diminuent périodiquement, les véhicules respectueux de l’environnement semblent prendre leur envol, indiquant un changement de cap vers des pratiques de mobilité plus durables au sein des entreprises.
Une sectorisation des immatriculations
D’après les dernières données de l’Arval Mobility Observatory, le marché des flottes d’entreprise a enregistré, en octobre 2024, une baisse des immatriculations de 12,17 % par rapport à l’année précédente. Cette chute ne touche pas uniquement les véhicules particuliers (VP), qui souffrent d’une baisse de 12,99 %, mais également les véhicules utilitaires légers (VUL), avec un repli de 10,60 %.
Ce repli est symptomatique d’une « crise » persistante sur le marché automobile, où les entreprises doivent jongler entre les restrictions économiques et leurs obligations de transition numérique. Les distorsions de marché créant une incertitude ont fait que de nombreuses entreprises hésitent à renouveler leurs flottes, se concentrant plutôt sur le maintien de leurs véhicules en activité. Cette situation, bien que préoccupante, offre un terrain fertile pour l’émergence d’options de mobilité plus écologiques.
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Un virage vers l’électrique et l’hybride
Malgré la stagnation globale du marché, les immatriculations de véhicules 100 % électriques affichent une tendance à la hausse. En octobre 2024, les immatriculations des véhicules électriques ont été marquées par une augmentation de 6,56 %, avec un total de 8 999 unités enregistrées. Parallèlement, les véhicules hybrides simples connaissent également un fort engouement avec une hausse spectaculaire de 44,91 %, totalisant 18 072 unités sur l’année.
Ces résultats favorables traduisent une évolution des mentalités au sein des entreprises, qui commencent à intégrer les exigences de durabilité dans leur parc automobile. Bien que les salles de réunions puissent parfois sembler hésitantes, le besoin croissant de solutions plus vertes pousse les dirigeants à embrasser l’électrification comme une réponse à la fois éthique et économique.
Les défis d’une transformation nécessaire
Néanmoins, l’année 2024 pourrait se révéler globalement difficile pour le secteur. Les données de fin octobre 2024 montrent que la situation demeure préoccupante, avec un cumul des immatriculations en baisse de 3,6 % pour le marché des flottes d’entreprise, qui comptabilise 647 163 immatriculations. En parallèle, la part de marché des différentes motorisations révèle que les véhicules thermiques dominent encore largement, avec 32,70 % pour le diesel et 16,77 % pour l’essence.
Ce paradoxe souligne les résistances qui persistent au sein des organisations face à l’électrification. Bien que l’électrique commence à faire son chemin, les entreprises semblent encore hésiter à faire le saut complet. La transition devient compliquée par le manque d’infrastructures de recharge, les coûts initiaux souvent plus élevés des véhicules électriques et une méconnaissance du fonctionnement de ces nouvelles technologies.
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Des leaders du marché attentifs aux changements
Dans ce contexte, Stellantis continue d’affirmer sa position de leader sur le marché français des véhicules utilitaires légers (VUL). Avec une part de marché atteignant 41,1 % à fin octobre 2024, le constructeur affiche des résultats concluants, notamment grâce aux ventes de modèles phares comme le Peugeot Partner (21 534 unités) et l’Expert (15 387 unités). La montée en puissance des véhicules utilitaires électriques, que Stellantis propose à hauteur de 48,3 % de part de marché en 2024, témoigne d’une certaine anticipation de la transition nécessaire vers une flotte plus verte.
Ce leadership repose aussi sur une compréhension des enjeux de l’électrification et des exigences des entreprises, témoignant d’une capacité d’adaptation face à un marché complexe et en mutation. Dans un secteur où les choix stratégiques se multiplient, chaque constructeur doit se positionner judicieusement sur ce créneau innovant.
Conclusion sur la nécessité d’une transition rapide et éclairée
Alors que la majorité des segments de marché se trouvent dans une phase difficile, le secteur des véhicules électriques et hybrides se présente comme une exception notable, traduisant un changement de paradigme. Les entreprises, à l’affût de solutions plus durables et économiquement viables, endossent peu à peu leur rôle de précurseurs dans l’adoption de la mobilité propre. Ce phénomène devrait s’accentuer dans les années à venir, rendant l’adoption des véhicules électriques non seulement souhaitable mais impérative pour réussir un avenir durable.