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Chaque année, c’est le même scénario : au moindre redoux printanier, les pucerons envahissent mes rosiers, mes fèves, mes tomates. Je les vois surgir par dizaines, parfois du jour au lendemain. J’ai longtemps cherché des solutions miracles, des traitements “bio”, des recettes maison, mais tout ne marchait que temporairement. Jusqu’au jour où un ancien du village m’a parlé d’une astuce d’un autre temps. Pas une potion magique, non, mais une méthode naturelle, oubliée, simple, et surtout efficace : le purin d’ortie bien utilisé, associé au respect du cycle naturel du jardin. Et je peux vous dire que depuis, les pucerons ne me font plus la loi.
Ce que les anciens savaient (et qu’on a un peu oublié)
Ce jardinier à la retraite m’a confié qu’à son époque, personne n’achetait de produit chimique. À la place, ils laissaient pousser les orties dans un coin du jardin, les récoltaient jeunes, puis les faisaient macérer dans un seau d’eau pendant une semaine ou deux. L’odeur ? Immonde. Le résultat ? Redoutable. Le purin d’ortie, bien filtré et pulvérisé sur les jeunes pousses, agit comme un véritable répulsif.
Mais l’astuce ne s’arrêtait pas là. Il m’a aussi rappelé qu’on ne lutte pas contre les pucerons sans regarder l’équilibre global du jardin. Les coccinelles, syrphes, mésanges… Tous ces alliés naturels doivent être attirés. Pour ça, on plante des haies, on laisse quelques plantes en fleurs monter en graines, on évite de nettoyer à outrance. Ce sont des gestes simples, mais qui changent tout.
Comment mettre cette astuce en œuvre chez vous ?
Dès le début du printemps, je réserve un coin pour laisser pousser les orties (loin du potager, car elles sont envahissantes). J’en récolte un bon bouquet, je les coupe grossièrement et les mets dans un seau de 10 litres d’eau de pluie. Je couvre avec un torchon, je mélange tous les deux jours. Une dizaine de jours plus tard, le mélange devient bien foncé, et surtout… il pue. C’est normal, et c’est bon signe.
JardinageTransformez un noyau de pêche en un magnifique arbre fruitier : découvrez notre méthode infaillible !Je filtre le tout dans un vieux bas nylon, je dilue à 10 % (un litre de purin pour neuf litres d’eau), et je pulvérise le matin ou en fin de journée, jamais en plein soleil. Deux pulvérisations à une semaine d’intervalle suffisent généralement. Et pour le reste de la saison, je laisse faire les coccinelles. Je leur laisse des refuges, et je ne détruis jamais les larves noires et jaunes sur les feuilles : ce sont leurs bébés.
Une méthode gratuite, durable et que je recommande
Est-ce que cette méthode demande un peu de temps ? Oui. Est-ce qu’elle fonctionne ? Absolument. Et le meilleur dans tout ça, c’est que je n’achète plus aucun produit du commerce pour les pucerons. Je contrôle les invasions en amont, je respecte la biodiversité, et mes légumes me le rendent bien.
Parfois, revenir aux bases, c’est ce qui marche le mieux. Les anciens n’avaient pas tout oublié : ils avaient juste une approche plus fine, plus patiente. Et aujourd’hui, ça vaut encore plus cher.