Faut-il vraiment alterner l’allumage du chauffe-eau tous les deux jours ? Démêlons le vrai du faux !

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Dans un contexte où la conscience écologique s’accroît et face à des factures d’électricité en constante augmentation, les astuces pour réaliser des économies d’énergie se multiplient. Une méthode souvent évoquée consiste à couper l’alimentation du chauffe-eau un jour sur deux, avec l’espoir de diminuer les coûts tout en préservant le confort. Mais cette pratique est-elle réellement efficace ou n’est-ce qu’une illusion ? Examinons ensemble cette question afin de démêler le vrai du faux.

Fonctionnement du chauffe-eau : comprendre l’impact de l’allumage alterné

Pour cerner les effets potentiels d’une coupure régulière du chauffe-eau, il est crucial de comprendre son fonctionnement. Un chauffe-eau électrique, comme ceux de marques reconnues telles que Atlantic, Chaffoteaux ou Ariston, conserve l’eau chaude dans une cuve isolée. Lorsque l’appareil est en marche, une résistance électrique élève la température de l’eau à environ 55 à 60 °C, prêt à fournir de l’eau chaude selon les besoins du foyer.

Chaque fois que de l’eau chaude est utilisée, elle est remplacée par de l’eau froide qui, par la suite, doit être réchauffée. C’est là que l’alternance d’allumage pose question : en éteignant le chauffe-eau un jour sur deux, l’eau chaude stockée va se refroidir, en particulier dans des modèles moins isolés, comme ceux de Thermor ou De Dietrich.

Séquence État de l’eau Consommation énergétique
Marche Chaude (55-60 °C) Consommation normale
Arrêt de 24h Tiède (refroidie) Consommation élevée pour réchauffage

Ce cycle d’allumage et d’arrêt modifie l’équilibre entre économie d’énergie et confort. Par ailleurs, si l’eau reste stagnante à une température trop basse, le risque de prolifération de bactéries comme les légionelles augmente, n’oubliant pas que cela peut potentiellement poser des problèmes de santé aux occupants.

Les véritables économies : entre promesse et réalité

L’idée séduisante de switcher le chauffe-eau tous les deux jours pour économiser sur la facture d’électricité cache des réalités plus complexes. En théorie, moins d’électricité consommée signifie une facture en baisse. Cependant, la plupart des dépenses liées à un chauffe-eau ne proviennent pas de la chaleur perdue dans la cuve, mais bien de la quantité d’eau chaude réellement utilisée.

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Un temps de chauffe prolongé à chaque redémarrage, causé par des coupures fréquentes, peut entraîner une consommation plus élevée qu’un fonctionnement continu. De plus, le temps d’attente peut perturber le quotidien, occasionnant des douches plus longues ou des périodes sans eau chaude pour les membres du foyer.

  • Perte de confort : attente prolongée pour l’eau chaude.
  • Usure de l’appareil : taux d’usure accru dû à la résistance en sursollicitation.
  • Risques sanitaires : présence éventuelle de bactéries dans l’eau.

Le calcul d’économies réelles dépend de l’usage, mais des études montrent que les économies peuvent vite se limiter à 10-15 %, avec le coût invisible de la maintenance, une vigilance accrue sur la qualité de l’eau et un confort souvent compromis.

Optimiser la consommation d’eau chaude : des gestes pratiques et efficaces

Pour réelles économies sans les désavantages d’une alternance, plusieurs gestes pratiques s’avèrent efficaces. D’abord, un entretien régulier de la cuve et des appareils comme les modèles Saunier Duval ou Elm Leblanc permet de maintenir un rendement optimal.

Quelques conseils concrets pour réduire les coûts tout en garantissant la sécurité sanitaire :

  • Baisser la température de consigne du chauffe-eau à 55 °C, sans descendre en dessous de 50 °C.
  • Installer un programmateur afin de bénéficier des heures creuses (ce point sera crucial avec les changements de 2025).
  • Réparer les fuites pour limiter le gaspillage.
  • Utiliser des douches plutôt que des bains pour diminuer la demande d’eau chaude.
Action Économie Proposée
Réduire la température 10-15 % d’économies
Utiliser un programmateur Récupération des frais d’électricité lors des heures creuses

Alternatives à l’allumage alternatif : le choix de la programmation

Il existe une alternative plus pratique que l’usage d’un simple interrupteur. Installer un programmateur, permettant de contrôler le chauffe-eau pendant les heures les moins coûteuses, aide à simplifier la gestion. En 2025, ces nouvelles grilles d’heures creuses seront déterminantes pour maximiser les économies.

Il est aussi possible de se tourner vers des appareils performants de marques comme Auer, Fleck ou Stiebel Eltron, qui offrent des options d’économie d’énergie intégrées. Une meilleure isolation de la cuve et des tuyaux constitue un autre pas vers une consommation optimisée.

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En somme, l’alternance d’allumage du chauffe-eau peut sembler judicieuse, mais elle a ses limites et pourrait même nuire à l’efficacité de votre appareil à long terme. Pour maximiser les économies tout en préservant le confort et la qualité de l’eau chaude, il est crucial d’adopter des pratiques réfléchies, à la pointe des évolutions énergétiques de 2025.


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