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Emmanuel Macron a évoqué, lors d’un échange avec des internautes, la possibilité de mobiliser l’épargne des Français pour soutenir les industries stratégiques du pays. Cette proposition, qui s’inscrit dans une logique d’économie de guerre, soulève de nombreuses interrogations, notamment sur l’impact pour les épargnants et sur les moyens concrets de sa mise en œuvre.
Une nouvelle source de financement pour la défense
Lors d’un échange sur les réseaux sociaux, le président de la République a déclaré ne pas exclure la création de produits d’épargne dédiés à la défense. L’objectif serait de permettre à l’État de financer certains programmes militaires en sollicitant directement l’épargne privée. Une manière de répondre aux défis posés par la montée en puissance des adversaires stratégiques de la France.
Le Livret A, une piste controversée
L’idée de mobiliser le Livret A n’est pas nouvelle. Certains députés y voient une solution viable, notamment en raison de l’encours actuel de plus de 400 milliards d’euros. Toutefois, ce scénario se heurte à de fortes oppositions, notamment des syndicats et associations, qui rappellent que ce produit d’épargne est historiquement destiné au logement social.
D’autres options à l’étude
En l’absence d’un consensus sur le Livret A, d’autres pistes existent, comme les assurances-vie et les actions, qui représentent un patrimoine financier considérable de 2 400 milliards d’euros. Si ces solutions ne suffisent pas, le gouvernement pourrait envisager un emprunt d’État obligatoire, à l’image de ceux lancés lors de la Première Guerre mondiale.
En explorant ces nouvelles sources de financement, l’exécutif cherche un équilibre entre nécessité budgétaire et acceptabilité politique, dans un contexte où l’effort de défense devient un enjeu stratégique majeur.